KINGERSHEIM

Rapprocher sport et handicap

le 24 juin 2017

L’Office municipal des sports de Kingersheim continue son travail pour aider les associations à s’équiper afin de recevoir des personnes en situation de handicap.

L’Amicale de tir s’est montrée très intéressée.

Les démonstrations ont intéressé les adeptes du tir à la carabine. Photo L’Alsace/J.-P.F.

« Notre objectif est d’inciter des personnes différentes à pratiquer une activité sportive et de tout faire pour qu’elles puissent être accueillies dans nos associations. » Roger Frey et Francis Gattesco, représentants de l’OMS (Office municipal des sports) de Kingersheim, continuent de prendre leur bâton de pèlerin et de semer des petites graines pour une prise de conscience des associations.

Dans un cadre plus général, ils lancent une campagne Sport santé à destination de plusieurs publics (lire l’encadré ci-dessous).

Dernièrement, ils ont été les hôtes de l’association de tir présidée par Jean-François Le Kaim. La commission de tir de la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail) du Bas-Rhin avait apporté les équipements adéquats et plusieurs malvoyants actifs dans la section tandem du Cyclo-club de Kingersheim (CCK) ont été conviés à pratiquer le tir à la carabine.

« Les anciennes armes sont équipées d’une lunette avec laser et d’un système à ultrasons, les nouvelles comportent une caméra avec laser et deux casques permettent aux tireurs de savoir, selon les sons aigus ou graves, s’ils se rapprochent de la cible », explique Christian Ludmann, champion de France des malvoyants qui a surpris par la précision de ses tirs.

« Il faut beaucoup de concentration »

« C’est bluffant ! », constate Claudine Gress, cadre de l’ATK (Amicale de tir de Kingersheim), qui s’est jointe à la démonstration. Et de poursuivre : « Il est évident que si nous avions de la demande, nous ferions l’effort d’investir, même si le coût de 3500 € pour une carabine est élevé. »

Des membres de la section tandem pour malvoyants du CCK ont témoigné après s’être essayés au tir. « Les sensations ne sont pas évidentes, reconnaître les sons est difficile », constate Noël. Lucien, un ancien du journal L’Alsace, confirme qu’il « faut beaucoup de concentration ». Et Thierry de compléter : « Il faut rester calme et tranquille pour pouvoir se rapprocher du cœur de la cible. » Le moment a été apprécié. « C’est en faisant de telles démonstrations que l’on arrivera à convaincre les associations de s’ouvrir », conclut Roger Frey, véritable apôtre de cette noble cause…